Les négociations sur les dépassements d’honoraires, qui a vu la participation des professionnels de la santé, de l’État ainsi que les sociétés privées de couverture santé, s’est clôturée comme prévu . Pour l’occasion, les mutuelles se sont accordé de participer aux tarifs de la Sécu, à hauteur d’un montant qu’elles ont dévoilé au journal Le Figaro.
Une forte injection de fonds
Au plus fort des débats sur l’encadrement des dépassements d’honoraire, les mutuelles se sont engagées à faire preuve d’une action significative pour faire avancer la situation. Le respect des tarifs conventionnels se fait de plus en plus rare. Les difficultés de la Sécurité Sociale, face à son propre déficit, sont encore autant d’entrave à un système de soin équitable en France. C’est ainsi que le président de la Mutualité française a fait connaître, dans le Figaro du 16 octobre, la proposition de contribution des complémentaires : investir 150 à 175 millions d’euros pour augmenter les tarifs opposables de base des médecins. Grâce à la contribution, les médecins pourront proposer davantage d’actes au le tarif conventionnel de la Sécu et garantir une meilleure prise en charge des patients. Aussi, les tenants et aboutissants des négociations devraient être rendus publics dans un avenir proche.
La position des petites mutuelles
Il semble que la proposition d’investissement ne fasse pas l’unanimité auprès de toutes les mutuelles santé. En effet, le représentant des petites mutuelles santé regroupées dans l’Association Diversité Proximité Mutualiste ou ADPM a manifesté une opposition à la décision de la Mutualité Française. En s’exprimant dans une interview pour La Tribune, il affirme que la revalorisation du tarif de convention des médecins appartient à la Sécurité Sociale. Les mutuelles devraient être dispensées de cette dépense. Le représentant a même remis en question la prise en charge des dépassements d’honoraires par les complémentaire santé.